Vous avez très certainement eu écho la semaine dernière via les médias, de la grande conférence sociale qui s’est tenue les 9 et 10 juillet derniers au Palais d’Iéna.
Ouverte par le Président de la République, clôturée par le Premier ministre, elle a réuni plus de 300 participants, représentants des organisations syndicales, d’employeurs et des collectivités territoriales.
Selon la feuille de route sociale de cette conférence, cette-dernière n’a pas “pour vocation d’adopter des mesures immédiates ou de signer des accords déjà négociés. Par la confrontation des idées et des propositions, la recherche de leur convergence, son ambition était de parvenir à construire une « feuille de route sociale », explicitant, pour chacun des domaines appelant des réformes, la méthode suivie (concertation préalable à une initiative gouvernementale, négociation entre partenaires sociaux, recours à une expertise préparatoire, etc.) et le calendrier retenu. La grande conférence sociale ouvre donc un processus appelé à se poursuivre au cours des prochains mois, comme l’ensemble des participants en sont convenus.”
Comment cette grande conférence a-t-elle été organisée ?
7 tables rondes se sont réunies dont une sur “Atteindre l’égalité professionnelle et améliorer la qualité de vie au travail”, animée par Najat Vallaud-Belkacem appuyée par une “facilitatrice”, Muriel Pénicaud, DRH de Danone.
Que retenir au sujet de la table ronde “Atteindre l’égalité professionnelle et améliorer la qualité de vie au travail” ?
De cette feuille de route, je retiens les constats et objectifs suivants :
- “la « qualité de vie au travail » est une approche globale qui permet de prendre en compte la qualité de l’information partagée dans l’entreprise, des relations sociales et du travail, du développement personnel et la conciliation de la vie au travail et de la vie personnelle” ;
- “il est nécessaire de mieux prendre en compte la parentalité dans l’entreprise, pour mieux articuler les temps afin de faciliter les carrières des femmes, de favoriser l’épanouissement des salariés et la performance économique des entreprises” ;
- “un congé parental d’éducation de trop longue durée éloigne des femmes du marché du travail, ralentit leurs carrières et décourage l’implication des pères” ;
Une mobilisation à travers la négociation collective
Les partenaires sociaux lanceront le 21 septembre leur négociation sur l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail, avec pour objectif d’aboutir avant la fin du 1er trimestre 2013. Un point d’étape sera réalisé avec le Gouvernement à la fin 2012. . Au terme de cette négociation, un rendez-vous sera organisé avec les partenaires sociaux pour tirer les conséquences des conclusions de la négociation.
Cette négociation traitera de l’articulation des temps professionnels et des temps personnels et de la prise en compte de la parentalité dans l’entreprise, le cas échéant par la promotion de chartes du temps. Elle pourra intégrer la problématique des congés familiaux (congé parental d’éducation, congé de soutien familial, congé paternité). “Le gouvernement réaffirme son attachement à ce que les évolutions nécessaires dans ce domaine ne conduisent pas à une réduction des droits des femmes en matière de congé maternité.”
Cette négociation collective sur la qualité de vie au travail est une très bonne nouvelle. Elle permettra de faire bouger les lignes et les comportements managériaux sur cette thématique dans les entreprises.
Une feuille de route à suivre prochainement dès la rentrée !
En savoir plus :
- Site du gouvernement : http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/grande-conference-sociale-2012
- Site de l’ANACT : “Les partenaires sociaux esquissent ensemble une définition de la qualité de vie au travail” : http://www.anact.fr/web/actualite/essentiel?p_thingIdToShow=27107597
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Source photo : site du Conseil Economique Sociale & Environnemental