Vers une articulation des temps de vie !

Focus sur...Richesses Humaines et changements de la société

Cela fait maintenant quelques mois que j’ai changé mon titre de Responsable des Ressources Humaines pour Responsable des Richesses Humaines. Et c’est devenu maintenant une évidence pour moi : le terme « richesses humaines » est bien plus approprié que « ressources humaines ».  Car, le rôle d’un(e) responsable RH est bien de faire grandir les hommes et les femmes d’une organisation humaine en identifiant et en développant les talents, les savoir-faire et les savoir-être…

La recherche de sens et de valeurs dans le travail, l’importance accordée à l’équilibre vie professionnelle/vie privée sont devenues des attentes fortes qui touchent toutes les générations. Elles nous obligent à repenser la prise en charge des carrières et à imaginer de nouveaux parcours tenant compte de la multiplicité des profils des salariés, qu’ils soient parents, seniors, aidants, engagés dans la société civile…

Vous pouvez retrouver mon interview concernant ce thème sur le site de l’APEC.

Belle lecture !

Livre - Eloge de l'enfant roi, Marlène Schiappa

Si vous n’avez pas encore choisi vos livres pour vos vacances, je vous conseille le dernier ouvrage de Marlène Schiappa : “Eloge de l’enfant roi”, paru en juin dernier. Avant de vous présenter de manière détaillée cet essai, je souhaite vous présenter l’auteur.

Qui est Marlène Schiappa ?

Pour ceux et celles qui lisent régulièrement mon blog, vous savez que Marlène Schiappa a créé la première journée des mères actives en février dernier dont la thématique principale était l’articulation entre vie professionnelle et vie familiale. Elle est aussi présidente de l'Association Maman Travaille (yahoo.mamantravaille.fr) et directrice éditoriale d’une agence de presse. Elle est mère de 2 enfants et participe régulièrement à des projets pédagogiques dans les écoles. Elle a également écrit d’autres ouvrages comme “Maman Travaille” et “J’aime ma famille”.

 

Que raconte ce livre ?

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage “Eloge de l’enfant roi”. Le titre m’a beaucoup interpelé et j’ai voulu en savoir plus en évitant au préalable de lire les critiques pour ne pas me laisser influencer en bien ou en mal.

J’ai vraiment apprécié que Marlène Schiappa documente ses propos et s’appuie soit sur des faits concrets soit sur des sources académiques liées à la petite enfance (sociologues, pédiatres, etc…).

 

En 10 chapitres, Marlène brosse le portrait de l’enfant roi pour au final faire un éloge à l’enfant tout court. La quatrième de couverture de l’ouvrage plante le décor :

 

“Parents attention ! Un grave danger vous menace : vous faites des enfants capricieux, exigeants, trop gâtés…bref, des enfants rois ! Voilà ce que rabâchent les rigoristes de l’éducation qui culpabilisent les parents afin de mieux leur imposer des kits de prêts-à-dresser pour enfants sages standardisés. Eloge de l’enfant roi dénonce cet autoritarisme, rempart à la prétendue “doltoïsation” des esprits. Il interroge une société qui érige le jeunisme en mode de vie et promeut des comportements infantiles (immédiateté, toute puissance, narcissisme) tout en bannissant l’enfant de l’espace public.”

 

Que m’inspire cet éloge de l’enfant roi ?

 

Ce livre a tout de suite fait écho à mes autres lectures sur la thématique de l’enfant, lectures qui décomplexent tout parent débutant.

Voici ma sélection : 3 livres qui complètent la vision de Marlène Schiappa.

- “L’art d’accommoder les bébés” (Geneviève Delaisi de Parseval et Suzanne Lallemand, Odile Jacob, 2001) ou 100 ans de recettes françaises de puériculture.

Une psychanalyste, Geneviève Delaisi de Parseval, et une ethnologue, Suzanne Lallemand, décryptent les manuels de puériculture depuis le début du XXème siècle jusqu’à la fin des années 1970 (postface sur la période 1978-1998 dans la dernière édition),  et comparent tous les discours auxquels parents et bébés ont été accommodés selon les époques. D’une génération à l’autre, les spécialistes de la petite enfance ne craignent pas de se contredire qu’il s’agisse de l’allaitement, du sommeil, de l’habillement, de la présence de la  mère, du père…

- “Les mémoires d’un bébé – Un siècle d’éducation de l’enfant de Pasteur à Dolto”, René-Jean Bouyer, 2010

 

Parler d’enfant roi est, il me semble, une spécificité française au vue de l’histoire de la puériculture. Voici le discours des pédiatres de l’entre deux guerres :

“Ne jamais s’attendrir sur les pleurs et les moues du bébé. On ne doit le nourrir qu’aux heures règlementaires, il faut l’obliger à terminer son assiette. La sieste et le pot sont réglés à heures fixes. Enfin, il est interdit de le bercer quand il pleure. Les pédiatres de l’entre-deux-guerres affirment que cette discipline éducative est nécessaire si on veut éviter de se retrouver avec un enfant gâté”.

De l’enfant gâté à l’enfant roi : il n’y a qu’un pas !

L’histoire de la prise en charge de la petite enfance en France permet de mieux comprendre ce concept d’enfant roi que décrit si précisément Marlène Schiappa.

 

- “Un enfant heureux – faites des choix éducatifs avertis grâce aux récentes découvertes scientifiques”, Margot Sunderland, 2006

Ce dernier ouvrage permet également de bien éclairer le propos de Marlène Schiappa notamment concernant le chapitre 4 “Châtiment sans crime : l’absurdité de la sévérité”.

En effet, c’est un livre qui décrypte l’impact du comportement des parents sur le cerveau en développement d’un enfant et permet également de comprendre pourquoi telle pratique est vertueuse et positive sur le cerveau de l’enfant.

 

Quel est l’extrait du livre que j’ai particulièrement apprécié ?

Je retiens entre autres le début du  chapitre 3, “la dictature des dogmes éducatifs” :

“ Aucun pédagogue d’aucune sorte ne peut se targuer d’atteindre un taux de réussite de cent pour cent ou d’utiliser des méthodes scientifiquement prouvées, infaillibles, satisfaites ou remboursées. C’est là toute la différence entre les penseurs de l’éducation (Rousseau, Fénelon, Dolto, Rufo et d’autres…), qui s’interrogent, et les gourous improvisés, croisés au détour d’une rue, qui livrent du prêt-à-éduquer sans tenir compte des spécificités de chaque enfant et de chaque famille, des contextes économiques ou sociaux, et nous abreuvent de dogmes indiscutables, sorte de listes de courses de bons parents d’aujourd’hui. Ceux-là se rapprochent davantage du garagiste que du spécialiste de l’enfance, assénant des phrases du genre “Il a peur de dormir ? Couchez-le dans le noir et éteignez la lumière” comme ils diraient “la voiture tire à gauche ? Changez un pneu et révisez les plaquettes.””

Cet essai nous permet à nous parents de réfléchir à nos choix éducatifs pour que nos enfants soient le plus épanouis possible.

Il aurait été peut être intéressant de différencier certains âges pour l’enfant : à 2 ans, l’enfant n’a pas les mêmes attentes et comportements qu’à 12 ans par exemple, et peut être d’aborder la thématique des adolescents.

J’aurai aimé également pouvoir situer la France sur cette question de l’enfant roi dans un contexte international.

Peut-être dans un prochain ouvrage ?

“Eloge de l’enfant roi” est un livre qui ne laissera pas indifférent le lecteur et promet des débats animés sur ces thématiques sociétales.

 

Et vous ?

Ce sera avec grand plaisir de lire vos réactions et commentaires à la suite de votre lecture d’ “Eloge de l’enfant roi”.

 

Pour en savoir plus…

“Eloge de l’enfant roi”, Marlène Schiappa, François Bourin Editeur, juin 2012

Prix indicatif : 16 euros

Site : http://www.bourin-editeur.fr/livre/eloge-de-l-enfant-roi.html

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Source photo : site de l’éditeur François Bourin Editeur

Décryptage - La France et l'articulation des temps de vie (article sponsorisé)

C’est bien au niveau de l’entreprise que se joue dans le détail l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle.

En effet, les enjeux de l'articulation des temps de vie en entreprise sont multiples :

 

- la performance économique,

- la gestion des ressources humaines,

- la responsabilité sociale,

- le respect de la loi,

- l'image de l'entreprise.

Certains pays comme les Etats-Unis sont en avance sur le sujet de l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle : 27% des entreprises américaines proposent des horaires de travail aménagés contre seulement 3% en France par exemple.

En France, de nombreux outils législatifs ont été adoptés. Pourtant, l'articulation vie professionnelle – vie familiale n'est malheureusement pas satisfaisante pour les salariés. En effet, 72% des salariés-parents considèrent que leur employeur ne fait pas beaucoup de choses pour les aider.[1]

Et selon un sondage commandité par l’ORSE[2] auprès de BVA, les Français considèrent que les entreprises ont une responsabilité à assumer dans la recherche d’un meilleur équilibre travail et vie familiale.

Ils mettent en avant la nécessité :

- de repenser l’organisation du temps de travail : 61 % des Français mettent en avant la nécessité de revoir les aménagements d’horaires,

- d’un changement des mentalités au sein de l’encadrement et de la direction : attente de 51 % des Français.

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[1] Sondage Viavoice réalisé pour l’Observatoire de la parentalité en entreprise, en partenariat avec la Délégation interministérielle à la famille (DIF) et l’Union nationale des associations familiales (UNAF). Sondage effectué en ligne du 26 au 30 janvier 2009, auprès d’un échantillon de 1005 salariés ayant des enfants de moins de 25 ans au foyer

[2] Résultat du sondage commandité par l'ORSE et réalisé par BVA auprès d’un échantillon représentatif de 981 Français sur le thème "Les hommes et les femmes face à la vie professionnelle et familiale"

Note : Expeeter est le partenaire des carrières d‘excellence en Europe. En toute confidentialité, les managers et dirigeants y sont visibles par des milliers de chasseurs de têtes et accèdent à des offres d'emploi de haut niveau.

Décryptage - Articuler vie professionnelle - vie personnelle : la quête d'un impossible absolu ?

Regionsjob, site d'emploi et d'information spécialisé par régions, lance un grand débat ce mois-ci autour de l'équilibre vie privée / vie professionnelle. Le blog du Modérateur et Mode(s) d'emploi vous proposeront de nombreuses interviews et billets en guest-blogging de spécialistes du sujet, qu'ils soient recruteurs, candidats ou observateurs avertis. Plusieurs illustrateurs agrémenteront également le débat.

Par ailleurs tous les blogueurs qui le souhaitent sont invités à poster un billet sur leur propre expérience.

J'ai eu l'honneur de participer à ce dossier ! Un grand merci à l'équipe de Régionsjob pour m’avoir sollicitée !

Pour votre information, après un mois d'animation, d'échanges et de discussions, l'ensemble des contributions recueillies sera proposé gratuitement au téléchargement sur le site de RégionsJob sous forme d'un livre blanc au format pdf.

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1. Comprendre pour mieux appréhender l'articulation vie professionnelle et vie personnelle

Comment pouvons- nous définir ce qu'est la vie professionnelle et la vie personnelle ? La vie professionnelle peut être définie de la manière suivante : c'est le temps passé dans ou hors de l'entreprise dans le cadre de l'exercice d'un emploi. L'employeur définit des règles pour régir ce temps professionnel. En dehors de la relation entreprise/salarié, d'autres temps de vie apparaissent dont le temps familial. La littérature fait état du "hors-travail", concept étudié par Ariane Ollier-Malaterre. Ce temps hors-travail est plus général et comprend aussi bien le développement personnel, la famille et les engagements dans la société (association, politique,...).

Depuis ces dernières années, nous avons pu observer de nouveaux services proposés par des villes comme Paris, Rennes, Poitiers, Belfort ou Chambery : le bureau des Temps. Pourquoi ce nouveau concept ? Un bureau des Temps permet de réorganiser les rythmes de la ville autour des rythmes des citoyen(/ne)s (attentes de l'habitant, du travailleur, de l'entreprise, de la municipalité et de tout visiteur.) L'objectif est de pouvoir articuler les différents temps : de travail, social, de loisirs et familial.

L'exemple de la ville de Rennes est significatif. Dès mars 2002, le projet EQUAL¹ intitulé "Rennes égalité des temps" avait pour objectif une meilleure articulation vie professionnelle/personnelle sur le marché du travail et notamment pour la population des femmes agents de propreté et cadres. Une nouvelle organisation du travail a été mise en place pour cette catégorie de personnel et cela a fait chuter l'absentéisme de 30 %.

Ainsi, Thierry PAQUOT² parle-t-il "d'écologie du temps". En effet, nos rythmes de vie ont été modifiés notamment par l'émiettement du temps de travail avec la flexibilité des emplois et des horaires.

Les temps sociaux sont de plus en plus inégaux : temps de travail, temps parental, temps domestique, temps individuels, temps de formation, temps de la ville. Il semble qu'aujourd'hui le marché du travail se soit modifié. Que signifie cette mutation ? […]

Je vous invite à lire la suite de l’article directement sur le Blog du Modérateur. Vos questions, réactions et commentaires sont bien sûr les bienvenus !

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¹ L'initiative EQUAL constitue un laboratoire d'idées au service de la stratégie européenne pour l'emploi. Sa mission est de "promouvoir une vie professionnelle plus inclusive, en combattant la discrimination et l'exclusion basée sur le sexe, l'origine raciale ou ethnique, la religion ou les croyances, le handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle". Financé par le Fonds social européen (FSE), EQUAL est mis en oeuvre par et entre les Etats membres.

² Philosophe, auteur, éditeur de la revue "Urbanismes", professeur à l'IUP Paris XII.

Décryptage - le métier de Community Manager et l'articulation des temps de vie

 Mercredi 6 avril, j’ai été invitée par Seesmic dans les locaux de Microsoft pour assister à Social Media Management Day. Des community managers de La Poste, France Télévisions,  Domino’s Pizza, Air France, Ben & Jerry’s, Microsoft France nous ont fait part de leurs pratiques pour animer leurs réseaux sociaux (Facebook et Twitter notamment). Le métier de Community Manager est récent. Il est né à la suite de l’émergence du web 2.0 et plus spécifiquement des réseaux sociaux.

Que fait le Community Manager ?

Le Community Manager est avant tout le représentant, l’ambassadeur d’une marque, d’une société ou même d’un produit sur internet. Poste stratégique, son rôle consiste à parler et surtout faire parler de son entreprise et de ses produits sur le web en intervenant à la fois sur la veille d’informations, la mise en place de contenus ainsi que la création et l’animation de communautés.

Ce métier est en plein essor aujourd’hui.

Une réflexion sur la manière de vivre le métier de Community Manager

C’est un métier qui demande une grande présence sur tous les médias sociaux car la vie du réseau et des communautés ne s’arrêtent jamais. Le flux d’informations est perpétuel. Et, cette grande disponibilité peut perturber les temps de vie d’un Community Manager (vie familiale, associative, sportive, culturelle, amicale, etc…). Ainsi, nous pouvons nous poser la question de l’ancienneté sur un poste de Community Manager.

Dans un prochain article, je vous ferais part de témoignages de certains community managers.

Si vous êtes Community Manager, n’hésitez à me laisser un commentaire. Vous êtes le bienvenu pour enrichir cette réflexion.

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Source de l’image :

http://www.kriisiis.fr/index.php/suivez-le-social-media-management-day-smmd-en-direct-sur-le-blog-kriisiis-fr-2/

Décryptage - 3M et la Charte des Relations de Travail

En début d’année 2010, le gouvernement a établi une liste des entreprises en fonction de ce qu’elles faisaient pour lutter contre le stress. La société 3M faisait partie de la catégorie rouge. Pour remédier à cela, 3M a, entre autre, publié une « charte des relations de travail ».

Plusieurs questions me sont venues à l’esprit quand j’ai pris connaissance de cette charte.

Quelle est sa finalité ?

D’après 3M, cette charte « regroupe des attitudes et des objectifs non quantifiables que 3M souhaite voir adopter par l’ensemble de ses collaborateurs afin de créer un environnement de travail sain et stimulant. »

La finalité me paraît effectivement intéressante mais cette charte ne mentionne pas les actions de l’entreprise 3M vis-à-vis de ses salariés pour créer un environnement de travail sain et stimulant. D’ailleurs, il est intéressant de remarquer que dans la charte concernant la parentalité en entreprise, le point de vue est différent. En effet, c’est l’entreprise qui s’engage à « Créer un environnement favorable aux salariés-parents et en particulier pour la femme enceinte ». Vous pouvez consulter la Charte de la Parentalité en Entreprise ici.

Que dit cette charte ?

Cette charte est structurée en 3 parties :

1. Adopter une attitude relationnelle respectueuse : respect, engagement et considération

2. Résister à une utilisation abusive et inappropriée du @ : privilégier la rencontre en direct, rester courtois technologiquement, ne pas céder à l’instantanéité de la messagerie et savoir se déconnecter

3. Appliquer et faire respecter des règles communes de rythme de travail : se conformer à un rythme de travail commun, favoriser / encourager un bon équilibre « Vie privée – vie professionnelle » en donnant l’exemple et fixer des règles de réunions.

Les thèmes abordés sont très intéressants, relèvent parfois du bon sens et méritent effectivement d’être posés.  Je me pose tout de même la question de l’ambiance de l’entreprise quand cette dernière écrit dans cette charte la phrase suivante : « respect des règles élémentaires de civilité : « bonjour, merci, s’il vous plaît » doivent faire partie du vocabulaire quotidien ».

Quelles sont les limites de cet outil ?

Il ne faut pas occulter qu'une charte n'est en fait qu'un simple engagement unilatéral du fait de l'employeur. Et de ce fait, il n'y a donc effectivement aucune exigence attendue en retour. Dans la charte des relations de travail établie par 3M, il est clairement annoncé que c’est le salarié qui est le premier responsable / garant du bon équilibre entre sa vie au travail et sa vie privée. Encore, faudrait-il que l’entreprise créé cette environnement favorable. L’entreprise est socialement responsable également sur cette question.

Il serait intéressant de savoir si les objectifs non quantifiables établis dans cette Charte sont évalués lors de l’entretien annuel d’évaluation des collaborateurs.

Pour aller plus loin, vous trouverez ci-dessous deux sites analysant cette charte des relations de travail :

- du côté des syndicats chez 3M :

http://cfecgc3m.blogspot.com/2010/09/charte-des-relations-au-travail-le.html

- un site d’informations sociales

http://www.miroirsocial.com/actualite/chez-3m-le-salarie-est-premier-responsable-du-bon-equilibre-entre-sa-vie-au-travail-et-sa-vie-privee

Et vous, qu’en pensez vous ?

Décryptage...Accord relatif à l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes chez Bayer Santé

Parmi les nombreux accords d'égalité professionnelle homme - femme signés dans les entreprises, un accord a particulièrement retenu mon attention. C'est celui de Bayer Santé, entreprise œuvrant dans le domaine de la santé, de l'agrochimie et des matériaux hautes performances, signé en mai 2009.

En effet, cet accord d'égalité professionnelle égalité homme - femme prévoit deux dispositifs originaux :

- l'accompagnement cocooning dans le cadre d'un congé maternité, d'adoption ou parental d'éducation à temps plein

=> L'objectif de l'accompagnement cocooning est de mettre en place une démarche individualisée pour chaque salarié qui le demande pour qu'il "puisse faire ses choix de manière éclairée en fonction des priorités qu'il va donner à son projet de vie global : professionnelle, personnelle et familiale."

L'idée est intéressante, il s'agit de coacher le salarié qui le souhaite pour qu'il puisse réussir son retour professionnel après une longue absence.

Côté employeur, cela permet de retrouver un ou une salarié(e) motivé(e) et épanoui(e).

Vous pouvez lire un exemple de programme personnalisé ici (pages 25-26).

- l'accompagnement papa-poule dans le cadre d'un congé paternité.

=> L'objectif est "que les futurs papas salariés trouvent leur place et qu'ils s'épanouissent dans leur nouveau rôle de père". C'est également une démarche personnalisée. Plusieurs solutions proposées : un groupe de parole "bien être" "Allo parents bébé", rencontre avec un consultant RH, développement personnel, activités communes "papa-maman-bébé", séances de baby gym et bébés nageurs.

Finalement, la question que nous pouvons nous poser est : gadget ou réelle utilité pour le salarié ? Ce serait intéressant d'avoir des témoignages de salariés de Bayer Santé ayant bénéficié de ces dispositifs.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

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Source de l’image : galerie images Clipart Microsoft

Décryptage - L'équilibre des temps de vie chez EDF

En visitant le site internet d’EDF, j’ai découvert leur politique de ressources humaines qui met en avant les points suivants :

- Développer les compétences,

- Favoriser l’engagement,

- Promouvoir la diversité.

Derrière le terme de « favoriser l’engagement » se cache la notion de « conditions de travail ». En effet, la qualité de la vie au travail se décline selon cinq axes au sein du groupe EDF :

· la santé au travail et les risques professionnels,

· l'organisation et le cadre de vie,

· le management,

· les relations et la communication,

· les relations entre les générations et l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Concernant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, j’ai trouvé cette vidéo sur le net qui présente les pratiques en la matière au sein du groupe EDF.

En introduction de ce reportage, Pascale Molinier, psychologue du travail, analyse bien la problématique d’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Selon elle, c’est bien un problème d’organisation du travail et non un problème individuel. Elle explique : « Ce sont les contraintes de la vie professionnelle qui vont avoir un impact sur la manière dont on va organiser la vie personnelle plus que le contraire. »

Trois exemples de mesures sont présentés dans cette vidéo : deux solutions liées à la parentalité et une liée à la mise en place d’une conciergerie :

1°) Un Kinderbüro, en Allemagne, chez EnBW, une société du groupe EDF.

Chez EnBW, les salariés bénéficient d’un système de kinderbüros. En cas d’imprévu, ils viennent avec leur enfant dans un bureau spécialement aménagé. 70 % des utilisateurs sont des hommes.

Un salarié témoigne : « Il faut bien sûr que je le surveille [en parlant de son enfant] mais ça me permet de travailler à côté. Je trouve ça bien quand il y a des conditions de travail favorables aux enfants. »

2°) Un centre de loisirs ludo-éducatif, Filapi à Courbevoie pour les salariés de la Direction Commerce à La Défense.

Les salariés peuvent y laisser leurs enfants en cas d’imprévu.

3°) Un système de conciergerie, sur le site de Clamart, à la Direction de la Recherche & Développement.

Cette conciergerie est opérationnelle depuis le mois d’Avril 2009 et permet aux salariés du site de Clamart de disposer de nombreux services sur leur lieu de travail comme par exemple  la livraison de paniers de légumes et fruits, la livraison de paquets, le pressing, la couture et le lavage de voitures…

Cette vidéo m’a interpellée notamment sur deux points :

- Le manque de cohérence entre l’objectif annoncé (organisation du travail) et le plan d’actions mis en place (systèmes de prestations liées à la parentalité et au quotidien des salariés – conciergerie)

La psychologue du travail met en avant l’organisation du travail et les exemples présentés concernent uniquement des prestations liées à la garde d’enfants et à la conciergerie.

A aucun moment ne sont évoqués l’aménagement des horaires de travail (horaires individualisés, horaires décalés, horaires variables, souplesse des horaires,…) ou bien le télétravail, la planification des horaires de réunions (pas trop tôt le matin, ni trop tard le soir), le temps partiel pour les hommes et les femmes, la gestion de carrières suite à des pauses professionnelles (congé parental, congé formation, congé sabatique, etc…).

- La mise en place des kinderbüros.

Je ne comprends pas bien l’utilité du kinderbüro qui pourrait être remplacé par du télétravail ou mieux par une halte garderie d’urgence. En effet, le salarié –parent doit à la fois se concentrer sur son travail et surveiller son enfant. Nous savons tous et toutes que travailler avec un enfant en bas âge relève de l’exploit !

Nous pouvons espérer que ces actions sont les prémices d’autres actions à venir concernant l’équilibre des temps de vie en entreprise.

Qu’en pensez-vous ?

Si vous travaillez chez EDF, votre témoignage est bien sûr le bienvenu !

Source du logo EDF : http://france.edf.com/france-45634.html

Un autre regard...

Pour ce nouvel article, j’ai voulu porter un autre regard sur l’actualité concernant la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) en sélectionnant quelques news marquantes.

 

 

 

 

 

 

• Publication : les pères dans la publicité

En juin, l'Observatoire de la Responsabilité Sociale en Entreprise (l’ORSE) vient de réaliser une étude concernant les pères dans la publicité (une analyse des stéréotypes à l'oeuvre) . En 24 pages, ce guide analyse 43 publicités de 2002 à 2009. L’étude complète est disponible ici.

L’ORSE explique l’objectif de cette étude par ces quelques mots : “C’est en donnant la possibilité aux hommes d’avoir une vie familiale reconnue (notamment en agissant sur les stéréotypes par la publicité et les médias) que les femmes pourront investir le monde de l’entreprise.”

Pour en savoir plus, Catherine Belotti a consacré une note complète dans son blog “Social Innovation”.

• Evénement : Crèches Espoir banlieues

Fadela Amara et Nadine Morano ont inauguré, le 15 juin, la première crèche Espoir banlieues à Mantes-la-Jolie. Objectif : répondre aux besoins et contraintes des familles des quartiers populaires en proposant des modes d’accueil souples et innovants pour répondre à des horaires de travail souvent atypiques et à des demandes d’accueil d’urgence.

Mais, je me pose quelques questions à la lecture de l'objectif de ce projet :

* Est-ce que les critères de sélection des dossiers de famille sont modifiés dans les crèches classiques ?
En effet, actuellement, si l'un des deux parents est en recherche d'emploi, la demande d'une place en crèche n'est pas du tout prioritaire. Quel paradoxe !

* Pourquoi ne pas généraliser ce projet à toute la France ? Car, sur l'ensemble du territoire français, des familles sont aussi dans ce type de situation : famille monoparentale, à horaire atypique, travail en horaires décalés, famille en recherche d'emploi...

Pour en savoir plus, Catherine Belotti présente ce projet dans une note dans son blog « Social Innovation ».

• Métier RH : Propositions 2010 de l’ANDRH

L'Association Nationale des DRH (l’ANDRH) a présenté le 18 juin au cours de ses assises, ses propositions en matière de gestion des talents, de santé et d'engagement.

Ce que je retiens dans ses propositions c’est le volet “santé au travail”. En effet, il est question d’évaluer la performance sociale des managers à partir d’indicateurs de santé (absentéisme), sécurité (AT) et conditions de travail (turnover, mobilité). Evaluation qui peut être envisageable pour l’attribution de la rémunération variable.

Dans ce document, il est aussi mentionné que "l'équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle doit faire l'objet d'une attention particulière, s'agissant notamment d'évaluer la satisfaction au regard de l'aménagement du temps de travail, des possibilités de télétravail, des aides à la garde d'enfants ou en matière de transport".

Un premier pas vers une autre gestion des ressources humaines en entreprise ? A suivre…

 

• Et ailleurs ? Suisse : une brochure pour les PME pour promouvoir et mettre en place la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE)

La fondation génevoise, Philias, créée en 2000 a édité une brochure, en mai dernier, pour les PME romandes pour promouvoir et mettre en place la RSE. Cette brochure présente notamment le vécu de 8 chefs d’entreprises concernant la RSE.

Elle a été envoyée gratuitement à plus de 50 000 entreprises en Suisse romande.

Vous pouvez lire le communiqué de presse ici

Cette initiative est intéressante car elle a impliqué la Fédération des Entreprises Romandes Genève (FER Genève) et le Centre Patronal et met en avant l’attitude responsable des chefs d’entreprise face à la mise en place de la RSE.

Vous pouvez lire l’interview de la fondatrice de cette fondation ici 

Décryptage - Bonnes pratiques travail-vie personnelle aux Etats-Unis : l'US Navy

J’ai lu avec attention un article concernant l’US Navy, l’armée américaine et leur politique Ressources humaines, paru dans la revue “Entreprise & Carrières” du 4 au 10 mai.

Pour pouvoir attirer et fidéliser les meilleurs recrues, l’US Navy a mis en place des mesures en faveur de la famille et du télétravail. L’US Navy compte 330 000 marins.

En 2007, l’US Navy a lancé une enquête après de ses jeunes recrues et a tiré le bilan suivant :

- 80 % des hommes se réengagent contre seulement 40 à 50 % chez les femmes car la vie professionnelle prend davantage le pas sur leur vie privée.

La directrice de la task force vie-travail à l’US Navy, Stéphanie Miller, a décidé de mettre en place les mesures suivantes :

- pour les mamans venant d’accoucher : elles ont maintenant un an pour allaiter leur bébé et pour s’organiser pour trouver un mode de garde contre quatre mois auparavant !

- pour les parents qui adoptent : ils ont droit à trois semaines de congés payés supplémentaires et les papas ont droit à 10 jours.

- pour les marins : ils ont droit à un congé sabbatique de 3 ans en conservant tous les avantages liés à leur couverture santé ainsi que l’accès à tous les équipements sportifs.

Les marins ont droit également au télétravail, un à deux jours par semaine.

Une mesure plutôt innovante a été également mise en place : pour éviter les déménagements très fréquents dans cette profession, il est possible de conserver son logement et d’effectuer la majorité du travail à distance. Ainsi, les recrues changent “virtuellement de base”.

Grâce à cette nouvelle politique de Ressources Humaines, l’US Navy a été récompensée par le prix Optimas de la meilleure politique de Ressouces Humaines, décerné par le magazine Workforce Management. La revue Working Mother a également mis en avant dans un article cette avancée sociale.

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Source de l’image : http://www.mediabistro.com/agencyspy/